Quand on observe les magnifiques prunelles, cachant complètement le blanc, on remarque qu’elles ne sont jamais d’une couleur fixe, mais irisées et chatoyantes. Ceci est dû à la richesse du réseau sanguin irrigant abondamment l’organe de la vision. Dans l’obscurité, la pupille s’élargit, s’arrondit, pour finir par occuper la quasi totalité de la surface apparente. Dilatée dans les ténèbres, elle reçoit les plus infimes rayons lumineux en faisant office de réflecteur. C’est là l’explication des lueurs dansantes qui brillent dans la nuit au grand effroi des poltrons. Chez les chats de race, les yeux ont une couleur assortie à celle de leur fourrure. C’est moins vrai pour les chats « de gouttière » issus de multiples croisements. Un Européen noir de jais, sans un seul poil blanc, a l’iris vert ou jaune ; s’il est crème (très rare) il promène sur le monde des yeux noisette ou cuivre ; le Siamois, fidèle à son Asie  originelle, laisse filtrer à travers une fente taillée en amande, un regard bleu de Chine ; le Bleu Russe ou chat deMalte, voit la couleur sombre de son pelage rehaussée par le vert émeraude des yeux. A cette harmonie des nuances, se joignent la limpidité de l’iris, la luminosité, l’éclat, la profondeur aussi, toutes choses faisant du regard d’un chat l’une des plus parfaites réussites de la Création.

( SPA association France)