•   Pourquoi ? Comment ? Avec quelles conséquences pour le chat ?

       La cohabitation avec un chat est pleine de surprises, et peut parfois se révéler plus difficile qu’il n’y paraissait au départ. On adopte un chaton, une petite boule de poil mignonne à croquer, et l’on se retrouve quelques mois plus tard avec un chat mal dans sa peau, qui urine partout, est agressif, incontrôlable, casse les objets, déchire les rideaux…

    Il peut aussi arriver que l’on n'ait pas prévu du tout avant de « craquer » sur un petit minet les départs en vacances ou un déménagement, et que cela soit si compliqué qu’on décide alors de le donner ou de l’abandonner.

    Bien d’autres situations peuvent nous pousser à abandonner un animal, certaines pouvant se comprendre, d’autres pas. Il n’est pas question de diaboliser toute personne qui dépose un chat dans un refuge, car nous ne sommes pas tous égaux devant les difficultés et les responsabilités que représente une vie animale. D’ailleurs, il est parfois bien plus raisonnable d’abandonner un chat dans un refuge que de le laisser à la merci d’enfants ou d’individus maltraitant incapables de s’en occuper correctement.


    Mais comment le chat vit-il cela ?



    En fait, il n’existe pas de réponse type, car toute situation est unique, de même que chaque chat réagit à sa manière. Il n’est donc pas possible de dire « un chat abandonné vit cela comme ceci, comme cela.. ». Cela dépend  du contexte, de l’âge du chat, de son caractère, de son histoire personnelle, des circonstances de l’abandon.

    Tentons donc d’éclairer point par point.

    Qu’entend-on par abandon ? Donner son chat à la voisine ou à des amis parce qu’il y sera mieux, ce n’est pas vraiment un abandon. Laisser son chat dans un refuge, cela s’y rapproche plus, car on ne sait pas quel sera son avenir, et qu’il est livré aux aléas des adoptions.

    Le véritable abandon, c’est laisser un chat sur le bord d’une route, dans un champ, ou dans tout autre endroit qui lui est inconnu. C’est aussi l’oublier sur place sans s’en soucier quand on vend une maison par exemple. Abandonner un chat, c’est décider de ne plus s’en occuper (ni nourriture, ni abri, ni eau) et de le livrer à lui-même.


    Saura-t-il survivre ?



    Un chat qui n’a jamais appris à chasser, qui a toujours été entretenu par une personne, en d’autres termes qui ne sait pas assurer seul sa survie voire qui n’a même jamais mis une patte en extérieur sera évidemment traumatisé par une telle expérience. S’il ne meurt pas de faim (ou écrasé par une voiture dont il n’a pas l’habitude), il aura cependant de graves carences alimentaires, deviendra pouilleux et très mal en point. Mais il souffrira surtout d’une

    peur constante, d’insécurité, de déprime aussi souvent. Tout cela le marquera à vie, et s’il a la chance d’être retrouvé et adopté par une bonne âme, elle devra user de patience…

    En revanche, un chat qui vivait déjà à moitié en liberté et ne revenait à la maison que pour dormir par exemple, ne vivra pas l’abandon de la même manière. Il sait se nourrir de lui-même, et sera sans doute assez malin pour aller trouver refuge dans une autre demeure assez rapidement. Pas trop d’inquiétude pour lui donc.


    Donner son chat à un refuge :


    Abandonner un chat dans un refuge est une autre affaire. Il y sera nourri, soigné, dorloté parfois. Mais la vie en refuge n’est pas rose pour les chats, quels qu’ils soient. L’espace alloué à chaque chat est souvent exigu, car soit ils s’entassent à cinq ou dix dans une même pièce, soit ils sont isolés dans des cages, ce qui n’est pas mieux. Il ne faut pourtant pas jeter la pierre aux refuges, ils font bien souvent ce qu’ils peuvent avec les moyens qu’ils ont. Quoi qu’il en soit, un chat qui a toujours vécu seul trouvera très difficile de devoir se battre pour partager un bout d’espace pour dormir ou pour manger.

    Aucun chat ne sort vraiment indemne d’une vie en refuge, mais évidemment, plus le séjour est court, mieux c’est.

    Le problème vient surtout du manque de repères, du manque d’affection aussi notamment pour des chats qui étaient habitués à être très dorlotés. Mais plus le chat abandonné est vieux, moins il a de chance de retrouver un adoptant, et on le condamne alors à une longue vie en refuge, ce qui n’est vraiment pas souhaitable pour son équilibre mental et affectif.

    Quand ils sont jeunes, c’est encore pire, car les traumatismes seront d’autant plus fort, et ils en garderont trace toute leur vie. Un chat équilibré âgé de quelques années en souffrira moins, si tant est qu’il ne reste pas trop longtemps au refuge.

    ALORS, DE GRACE, REFLECHISSEZ AVANT DE PRENDRE UN CHAT !!!!!!!!!!!


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  •  La stérilisation des  chats est un acte de protection animale  :

       Faire stériliser les chat(te)s  permet de lutter contre la surpopulation animale et d’éviter de trop nombreux abandons et euthanasies. Les avantages pour les animaux sont sanitaires et comportementaux. Les propriétaires doivent vaincre leur résistance morale face à une intervention parfaitement maîtrisée par les vétérinaires.

    La stérilisation consiste en l’ablation des ovaires chez   la chatte, et en l’ablation des testicules chez le  chat. C’est une intervention chirurgicale classique pour les vétérinaires, qui présente peu de risques pour les animaux et comporte plusieurs avantages. Elle permet avant tout de supprimer définitivement la reproduction, donc d’éviter la naissance  de chatons, évitant ainsi d’accroître la surpopulation animale en France, cause de très nombreux abandons, euthanasies et mauvais traitements. On estime que chaque année, 25 000 chats sont euthanasiés faute de trouver des maîtres.

    S’il est charmant de voir naître et d’élever une portée de petits chats , il faudra ensuite les placer dans des foyers prêts à les éduquer et à leur assurer de bonnes conditions de vie pendant une quinzaine d’années, voire plus . Ceci est malheureusement impossible pour beaucoup de familles, par exemple lorsque les personnes travaillent à l’extérieur huit heures par jour (un animal seul toute la journée s’ennuie, de façon répétée, cela affecte fortement son bien-être). L’aspect financier est aussi à prendre en compte. Avoir un chat entraîne des frais : vaccinations et vermifugations régulières, alimentation, soins vétérinaires, toilettage pour certaines races…


    Bénéfice pour la santé et le comportement  :


    La stérilisation présente des avantages pour la santé des animaux. Chez les femelles, lorsqu’elle est pratiquée avant la puberté (apparition des premières chaleurs, en moyenne vers 6 à 7 mois chez les chattes), elle supprime le risque d’apparition de tumeurs mammaires, fréquentes chez les carnivores domestiques. Ce bénéfice disparaît lorsque la stérilisation est effectuée après l’âge de deux ans. La stérilisation supprime aussi tout risque de pseudo-gestation (« grossesse nerveuse ») . Chez la chatte, la stérilisation supprime les manifestations des chaleurs (vocalises notamment), parfois pénibles à supporter dans les races à chaleurs rapprochées.

    La castration du mâle – qui nécessite une intervention plus légère que l’ablation des ovaires – a aussi des avantages. Bien sûr, elle annule le risque de développement de cancer des testicules. La castration augmente la longévité du chat qui sort à l’extérieur en modifiant son comportement territorial.


    Moins d’accidents chez les chats castrés  :


    Il limite ses déplacements et risque donc moins d’accidents sur la voie publique, se bagarre moins avec ses congénères. Par conséquent, il est beaucoup moins victime de morsures et de griffures entraînant plaies et abcès.


    Pour de nombreux propriétaires d’animaux, le frein à la stérilisation est d’ordre moral. Il faut pourtant comprendre qu’un animal castré reste un formidable compagnon, qu’il n’est pas frustré, et que la vie de son maître est grandement facilitée en vacances, pendant les promenades ou lors de la cohabitation de plusieurs animaux de sexe différent.

    Le coût de la stérilisation peut paraître élevé, mais il doit être comparé aux dépenses liées à la naissance d’une portée de  chatons : outre le temps important qui doit leur être consacré, il faudra les faire vacciner et vermifuger et faire identifier  chat par tatouage ou puce électronique (obligation légale pour toute cession de chat), sans compter les frais des soins éventuels et de nourriture spécifique de la mère et des petits.

    Dr Valérie Duphot, vétérinaire

    Combattre les idées reçues  :


    • Une  chatte doit avoir au moins une portée dans leur vie pour leur santé et leur comportement.

    Faux. Cette idée reçue n’a aucun fondement scientifique. La reproduction ne présente pas de bénéfice pour la santé, ni pour le comportement. Au contraire, la gestation et la mise bas peuvent présenter des risques : césarienne lors de difficulté à la mise bas, infections mammaires,  ...

    • Un animal castré devient obèse.

    Pas forcément. Si l’ablation des glandes sexuelles peut en effet prédisposer certains animaux à l’embonpoint, une alimentation maîtrisée et un exercice physique régulier permettent de les maintenir à leur poids de forme.


    • Les traitements contraceptifs médicaux présentent un risque et ne peuvent pas être administrés au long cours.

    Vrai. Il n’existe pas de contraceptif efficace et sûr chez  la chatte. Un traitement hormonal ponctuel peut être administré pour une occasion précise (vacances) mais pour un effet permanent, seule la stérilisation chirurgicale est conseillée.

     


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  • On distingue deux sortes d’alopécies : l’anxieuse et la psychosociale.

    L’une est due à un problème du chat dans sa petite enfance, l’autre trouve sa source dans le quotidien du chat. Toutefois, le résultat est hélas le même.

    Le chat se mutile en s’arrachant des touffes de poils, allant parfois jusqu’à une plaie ouverte que le chat ne laisse pas se guérir. Il empêche toute repousse du poil, l’arrachant systématiquement. Certains chats, à un stade plus avancé peuvent aller jusqu’à s’arracher les griffes, ce qui est assez spectaculaire et angoissant pour le maître.

    Qu’elle résulte de l’une ou l’autre forme, elle est toujours due à une période de stress intense, que le chat aura dissimulée, puis n’y tenant plus, il se mutile, comme pour appeler au secours. L’alopécie caractérise une entrée en dépression, très grave chez le chat qui peut se laisser mourir. Le stade du stress est dépassé, et est remplacé par l’angoisse, dernière étape avant la dépression. Aussi il est primordial d’intervenir immédiatement.

    La mise sous antidépresseurs par un vétérinaire peut calmer le temps du traitement les crises, le risque est qu’à l’arrêt, les crises reviennent plus intensément. En effet chez le chat, la dépression, l’angoisse ou le stress restent latent tant que la cause n’a pas été identifiée et résolue.

    Dans l’urgence, et dans l’attente de trouver un thérapeute comportementale, cette solution peut être envisagée, mais non sans en connaître les effets secondaires :

    -dépendance,

    -sevrage difficile,

    -amplification des troubles…

    Mettre un chat sous antidépresseurs est généralement une solution temporaire de facilité, qui ne peut à la finale qu’aggraver les choses. En attendant il faut rassurer le chat, lui parler calmement quand il commence sa crise, sans tenter d’intervenir : le chat partirait se mutiler hors de votre vue avec tous les risques que cela implique.

    Lors de la prise de contact avec le thérapeute, celui-ci vous donnera la marche à suivre en attendant la consultation. Et dans ce cas plus que tout autre, il ne doit pas y avoir de contacts directs entre le thérapeute et le chat, au risque d’affoler et de perturber davantage le chat. Vous pouvez joindre les photos du chat lors de votre mise en contact.

    Aussi, si votre chat commence à se lécher plus que de raison, et qu’il lui arrive de s’arracher quelques poils lors de situations stressantes pour lui, ayez le bon reflexe de suite : comportementaliste. Il vous guidera dans le processus, après avoir éliminé toutes causes dermatologiques en vous conseillant d’effectuer des examens vétérinaires s’ils n’ont pas déjà été faits. La thérapie est assez simple une fois la cause trouvée. Si l’alopécie est psychosociale, c’est encore plus simple. En revanche, il faudra appliquer à le lettre les recommandations, et surveiller le chat à vie, une autre source de stress peut des années plus tard faire réapparaitre le phénomène d’alopécie.


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  • Le marquage urinaire est un élément de la "communication sexuelle". Elle est notamment le fait des mâles, qui affichent ainsi leur "enthousiasme" (ou leur frustration) et signalent leur présence aux femelles - de façon fort délicate s'il en est. Certaines femelles "marquent" également cependant.

    Ce type de marquage sexuel disparaît dans la plus grande majorité des cas avec la stérilisation. Néanmoins, certains chats qui ont "pris cette habitude" ne la perdent plus après la castration, de sorte qu'il est préférable, pour un chat de compagnie, de faire réaliser la stérilisation avant que ce schéma comportemental ne soit mis en place.

    Plus généralement, l'animal peut marquer quand il est perturbé (par exemple : anxiété, "conflit" avec les autres chats de la maison...). Il est alors important de cerner la cause du problème.
    Le marquage urinaire "émotionnel" n'est pas tout à fait la même chose qu'un problème d'élimination hors de la litière. Pour distinguer "à quoi on a affaire", il faut réussir à observer le chat "en flagrant délit" : quand il élimine, le chat est accroupi. Quand il marque, il reste "debout" sur ses quatre pattes et lève la queue.

     

    Certains chats neutrés conservent la posture du marquage urinaire (dos un peu rond & queue en l'air, qui "frétille") quand ils sont très excités (distribution de la super-friandise adorée par exemple), mais sans projection d'urine.


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  • Le PICA, trouble du comportement alimentaire du chat qui mange des produits non comestibles, se manifeste principalement sur les races originaires d'Orient (Siamois, Orientaux, Korat, Thaïs, etc.) et chats « dérivés » de ces races (Birmans, par exemple).

    En fait, il s'agit plus d'un syndrome que d'une maladie. Et comme tout syndrome, ce dernier reste latent à vie dans le comportement du chat, avec des phases de pics et des phases de repos.

    L'origine de l'apparition de ce syndrome est liée à une angoisse ou un stress du (ou des) chat(s). Il n'est pas rare dans une communauté de voir  plusieurs chats très proches présenter le même PICA, quelquefois par  vicariance (forme de mimétisme).

    Bien souvent, le chat a été séparé de sa mère avant 3 mois, et son apprentissage comportemental n'étant pas terminé, quand il se trouve face à une angoisse qu¹il ne sait gérer, faute de repères, il se jette sur n'importe quoi et le mange.

    Le plus difficile est de trouver la source de l'angoisse. En effet, il peut s'agir d'un meuble déplacé, d'un nouveau canapé, d'un changement dans la composition du foyer (humain ou animal, un chat peut aussi ressentir une grossesse), même un changement de couleur de la gamelle, ou de la marque de litière, etc. Tout cela peut déclencher un PICA.

    Une fois la source identifiée, il est possible de supprimer le PICA, le chat arrête alors de dévorer n'importe quel pull, tissu, plastique ou autre matière susceptible de provoquer une occlusion intestinale, pouvant aller jusqu¹au décès du chat si un vétérinaire n'intervient pas au plus vite.


    Toutefois, à la prochaine angoisse, le chat peut recommencer.

    Quoi qu'il en soit, une thérapie comportementale est fortement recommandée dès l'apparition des premiers symptômes.

    Cette thérapie peut s'appuyer sur une combinaison de fleurs de Bach pour  accélérer le processus de récession, mais non de « guérison », qui ne sera jamais totale.

    N'oublions jamais qu'un chat souffrant de PICA en souffrira toute sa vie, le tout est de faire en sorte de ne pas provoquer d'angoisses chez lui, afin d'éviter les phases de pics du syndrome, sachant que ces phases peuvent aussi ne jamais réapparaître si la thérapie comportementale est respectée à la lettre, et à vie, chez le chat concerné.


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  •    A partir du mois de juin, avec le réchauffement actuel de la planète, l'été devient de plus en plus caniculaire et il est difficile de supporter des températures aussi extrêmes pour nos petits compagnons.


    1. Quelques renseignements sur le chat et la chaleur :

    Il faut savoir avant tout que les chats ne transpirent pas comme nous. Leur manière à eux de réguler leur température est l'halètement. Quand un chat a vraiment chaud, il halète afin de maintenir sa température corporelle à un niveau raisonnable.
    Mais cela arrive relativement rarement car les chats sont des animaux qui supportent assez bien les fortes chaleurs. Lors de fortes chaleurs, les chats sont assez inactifs, ils dorment beaucoup mais ils ne semblent pas trop souffrir contrairement à leurs compagnons canins.

    2. Que faire pour les aider néanmoins ?



    Pour aider votre chat à mieux supporter la chaleur, il existe quelques petites astuces mais malheureusement pas de solutions-miracle.

    • Il faut essayer de le mettre dans la pièce la plus fraîche de la maison (salle de bain par exemple ou bien dans le garage ou encore dans la cave),
    • Vous pouvez aussi lui mettre un ventilateur : cela le rafraîchira un peu plus. Mais il se peut qu'il en ait peur au début.
    • Si votre chat a les poils mi-longs ou longs et s'il vous semble qu'il a très chaud, vous pouvez éventuellement lui couper les poils assez courts. Il ne faut cependant pas les couper trop courts car les poils sont aussi des isolants thermiques contre la chaleur et ils protègent également contre les coups de soleil.
    • Enfin, il faut savoir que si votre animal est un peu enrobé, la surcharge pondérale rend les chats encore plus sensibles à la chaleur, la couche de graisse sous-cutanée leur permet moins facilement de se refroidir. Dans ce cas, nous conseillons donc d'envisager de faire maigrir le chat pour l'aider à mieux supporter la chaleur.

    Pour savoir si votre chat a besoin d'un régime, allez le peser (c'est gratuit) chez votre vétérinaire et demandez-lui, ou à son assistante, s'il semble que votre chat ait besoin d'un régime.

    3. Quand s'inquiéter ?

    Il ne faut pas non plus tout mettre sur le compte de la canicule.

    Si votre chat :

    • halète vraiment sans arrêts,
    • semble avoir des difficultés pour respirer,
    • perd beaucoup d'appétit,
    • est complètement léthargique.

    Dans de tels cas, nous vous conseillons de consulter rapidement votre vétérinaire car votre animal pourrait souffrir d'un autre problème que de la chaleur uniquement.

    Par ailleurs, si l'été dernier, votre chat supportait mieux le climat, il faut potentiellement envisager un problème et il vaut mieux prendre ses précautions et consulter votre vétérinaire traitant.


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  •   Privé d'escapades dans le jardin, le chat d'appartement manque d'exercice. Voici des jeux taillés à sa mesure.


    Chasseur en retraite forcée lorsqu'il vit en appartement, le chat périt d'ennui si on ne songe pas à lui procurer un peu d'exercice. Le besoin de se défouler finit alors par s'exprimer de façon aussi spectaculaire qu'imprévue. Poussé par un vent de folie, il grimpe aux rideaux comme un forcené, court à la poursuite d'une proie invisible dans tout l'appartement, s'agrippe toutes griffes dehors au canapé...

    Bref, on l'a compris, pour être heureux, le chat a besoin d'être actif une partie de la journée, d'utiliser les muscles dont la nature l'a doté pour attaquer, se propulser ou grimper.
    Livré à lui-même sans stimuli, il aura tendance à se laisser aller à la mélancolie. Curieux de nature, le chat est toujours prêt à explorer son environnement et faire "le tour du propriétaire". IL ne faut donc pas hésiter à lui aménager des terrains d'exercice à sa hauteur. Encouragez-le à faire sa sieste dans une position d'observateur, en lui suggérant le haut d'un meuble.
    On trouve aussi dans le commerce de nombreux objets très fonctionnels qui incitent le chat sédentaire à se dépenser : culbutos enrichis de petits objets accrochés, souris en plastique, tunnels en tissu et autres jouets conçus pour procurer au chasseur virtuel des émotions fortes.

    N'hésitez pas à placer sur son parcours habituel des balles légères, en plastique ou en mousse, qu'il poussera de la patte et suivra au bruit si elles comportent une clochette. Vous pouvez partager ses yeux. Il adore ça!


    Une promenade d'agrément de temps en temps :


    Même engouement pour les souris en peluche ou en tissu, qu'il assomme d'un coup de patte précis, jette en l'air, emprisonne entre ses pattes, et qu'il transporte dans sa gueule comme le plus précieux des trophées. Sans oublier l'arbre à chat, indispensable à tous ceux qui souhaitent garder leurs tapisseries, leurs canapés et leurs rideaux intacts!

    Enfin, les plus courageux peuvent même envisager de sortir leur chat de temps en temps (en harnais), pour une petite promenade d'agrément. Uniquement pour les animaux habitués dès leur plus jeune âge ! Mais même pour ceux-là, la rue est pleine de risques ! Mieux vaut penser aux chiens éventuels, aux bruits inquiétants (pétards, coup de Klaxon ...) qui peuvent effrayer l'animal. Même le plus habitué n'est pas à l'abri d'une crise de panique.


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  •    Voilà une question qu'il faut se poser quand on envisage l'adoption d'un chaton ou d'un chat, et les réponses données par la comportementaliste et éthologue Florence Cailliot-d’Ivernois :


    Avant d’acquérir un chat (ou de l’offrir), il faut s’assurer de pouvoir lui fournir un contexte relationnel épanouissant.

    Voici les caractéristiques principales du chat dont il faut tenir compte pour savoir si cela correspond à votre caractère, à vos envies et attentes, et à votre mode de vie :

    -Le chat est réputé pour être indépendant : en effet, s’il ne veut pas être caressé ou pris dans les bras, il vous le fera savoir très vite. Mais c’est avant tout un animal qui peut s’avérer être très affectueux, très présent pour ses maîtres (les accueillants à la porte). Si vous aimez les câlins qui se méritent, le chat est l’animal qui vous correspond.

    -Le chat supporte mal l’autorité (alors que le chien en a besoin). On peut éduquer un chat, mais pas le dresser. Le succès d’une bonne relation avec un chat vient de la confiance qu’il vous porte. On ne se comporte pas avec un chat comme avec un chien, leurs besoins sont différents. Accros de l’autorité : s’abstenir !

    -Un chat peut rester seul en appartement sans sortir, mais il faudra jouer beaucoup avec lui pour qu’il ne souffre pas d’inactivité. C’est un être vivant, et pas un objet décoratif (!) même si certaines race de chats sont souvent choisies pour leur aspect esthétique (le persan par exemple). Si vous êtes absent de votre foyer 7 à 10 heures d’affilées par jour, nous vous déconseillons d’adopter un chat ou en tout cas un chaton.

    -Le chat n’est pas le compagnon de jeux « idéal » pour de très jeunes enfants, mais peut être un formidable ami pour les plus de 6 ans.

    -Le chat est un animal peu exigeant en terme de soins matériels (litière et nourriture), c’est pourquoi les personnes âgées peuvent profiter de sa présence sans soucis.

    -Le chat aime ses habitudes mais pas forcément la routine : il peut aussi être très curieux et vif. Il n’est pas utile d’être casanier ou routinier pour être un bon maître ! Ils ne souffrent pas forcément de nos horaires irréguliers et changements (la nature est pleine d’imprévus !).

    Peut-on "éduquer" un chaton ?
    On "éduque" son enfant, on "conditionne" un chat ou un chaton. Et oui, on peut conditionner un chaton, mais cela dépend à quel âge. Il est parfaitement inutile de commencer toute "éducation" d'un chat avant ses 5-6 mois. Et il ne peut apprendre que des choses très simples (par exemple : on ne mord pas trop fort sinon le jeu s'arrête). De 6 mois à un an, n'espérez pas pouvoir lui enseigner plus de 3 interdits en tout, alors choisissez-les bien ! Privilégiez ceux qui concernent leur sécurité (ex.: ne pas mordre les plantes de la maison).

    Un chaton fait BEAUCOUP de bêtises ! Soyez très patient et tolérants... Ne partez pas en guerre contre lui ! Cela ne servirai qu'à le rendre de plus en plus nerveux et de moins en moins "obéissant", et dégraderai durablement vos relations. En effet, à trop punir ou réprimander un chaton, celui-ci peut facilement devenir insupportable et agressif.
    Plutôt que de lui apprendre des règles, protégez votre environnement pour le rendre moins dangereux (mettre en hauteur bibelots et objets sensibles, plantes venimeuses, cacher les fils électriques etc.)


            


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  • L'insuffisance rénale est une défaillance des fonctions rénales. Le rein est chargé de détoxifier l'organisme en éliminant les déchets (toxines) produits par l'organisme. Quand il ne peut accomplir sa fonction, les toxines s'accumulent dans l'organisme et les premiers symptômes apparaissent. L'insuffisance rénale peut survenir de deux façons :

    • soit de manière aiguë, le rein ne peut soudainement plus assurer l'élimination des toxines produites par l'organisme. Les symptômes apparaissent brutalement et le mal est souvent réversible.
    • soit de manière chronique, le rein est détruit progressivement et de manière irréversible. Les perturbations sont perceptibles seulement à un stade déjà avancé de la maladie.

     

    L'insuffisance rénale aiguë :



    Cette affection apparaît de façon brutale sur un animal quelque soit son âge.


    • Les symptômes :

      Les symptômes de cette maladie sont assez nombreux et surtout peu caractéristiques. Le chat est abattu et il mange peu ou plus du tout. Il peut aussi avoir mauvaise haleine. Souvent, il présente des vomissements et de la diarrhée. Il peut aussi avoir des difficultés pour uriner ou uriner trés peu. Ces symptômes sont assez inquiétants et votre chat doit être examiné par un vétérinaire afin qu'il diagnostique si le chat fait bien une insuffisance rénale aiguë et qu'il mette en place le traitement.


    • Les causes :

      Les causes de cette insuffisance sont variées. Elle peut apparaître suite à une mauvaise irrigation sanguine du rein lors d'hémorragie importante, lors de déshydratation sévère ou lors de certaines insuffisances cardiaques. Le rein peut subir une lésion majeure qui le rend incapable de fonctionner normalement. C'est le cas lors de certaines infections du rein (pyélonéphrite), lors de certaines maladies générales, lors de l'absorption de certains produits ou médicaments toxiques (intoxication par l'antigel par exemple). Le rein peut aussi être gêné dans son fonctionnement quand l'urine qu'il produit ne peut s'éliminer normalement. Chez Le chat, c'est fréquemment le cas lorsque des calculs situés dans la vessie ou dans l'urètre bloquent l'émission d'urine.


    • Le diagnostic  :

      Le vétérinaire, après un examen approfondi de l'animal, pourra réaliser une prise de sang. Celle-ci permettra de doser certaines toxines produites par l'organisme et normalement éliminées par le rein comme l'urée et la créatinine. Puisque le rein ne fonctionne plus, les valeurs d'urée et de créatinine seront très augmentées dans le sang.
      Le vétérinaire pourra également réaliser d'autres examens (prise d'urines, radiographies, etc...) pour connaître la cause de cette insuffisance rénale aiguë.


    • Le traitement :

      Le traitement a pour but de rétablir le fonctionnement normal du rein. Il repose sur la mise en place de perfusions qui permettent de soutenir l'organisme et d'éliminer les toxines accumulées dans le sang. Dans certains cas, l'utilisation de diurétiques est nécessaire ainsi que l'administration de médicaments qui luttent contre les vomissements et la diarrhée associés. Lorsque la cause de l'insuffisance rénale est connue, un traitement spécifique sera mis en place également. Par exemple, lors de bocage de l'élimination de l'urine par des calculs, il faudra supprimer ces calculs.


    • Le pronostic :

      Il va dépendre de l'âge du chat, de la cause de l'insuffisance rénale et de la rapidité de mise en place des soins vétérinaires. Le vétérinaire réalise d'autres analyses de sang au cours du traitement. Si les taux d'urée et de créatinine diminuent et redeviennent normaux, on pourra considérer le chat comme sorti d'affaire mais ses reins seront fragilisés. Il faudra donc faire attention et le ramener chez le vétérinaire au moindre symptôme Un traitement de fond et une alimentation particulière peuvent être prescrits également.


    L'insuffisance rénale chronique  :


    Elle est liée à la destruction progressive et irréversible du rein qui devient incapable d'éliminer les toxines produites par l'organisme (urée et créatinine). Elle est surtout observée chez les chats âgés. Dans de rares cas de malformations congénitales, elle peut apparaître sur de jeunes chats.


    • Les causes :

      Cette maladie peut apparaître suite à une infection rénale (pyélonéphrite), lors de lésion du rein, lors de problèmes urinaires répétés ou lors de cancers du rein.


    • Les symptômes :

      Le chat boit généralement beaucoup (polydipsie), il urine également beaucoup (polyurie). Ces premiers symptômes sont souvent accompagnés de vomissements plus ou moins fréquents et de fatigue. Si la maladie évolue depuis plusieurs semaines ou plusieurs mois, le chat mange moins ou plus du tout. Il est souvent maigre et déshydraté. Il peut avoir des ulcères dans la bouche, vomir souvent ou avoir la diarrhée. Le chat présente aussi une diminution des globules rouges (anémie).
      Ces symptômes ne sont malheureusement pas caractéristiques car un chat qui boit et urine beaucoup peut avoir une autre maladie comme le diabète.


    • Le diagnostic :

      Il repose sur un examen du chat par un vétérinaire. Celui-ci effectue une prise de sang. Celle-ci permettra de doser certaines toxines produites par l'organisme et normalement éliminées par le rein comme l'urée et la créatinine. Puisque le rein ne fonctionne plus, les valeurs d'urée et de créatinine seront très augmentées dans le sang. La destruction du rein est progressive. Au début de la maladie, la partie fonctionnelle du rein arrive à compenser le mauvais fonctionnement de la partie lésée. C'est pourquoi la maladie est indétectable et le chat ne présente pas de symptômes. Quand une grande partie du rein est détruite, il devient impossible à la partie restante de compenser et les premiers signes de la maladie s'installent. C'est alors que le diagnostic est fait.


    • Le traitement :

      Il est vrai que la partie du ou des reins qui est détruite l'est de façon irréversible. Toutefois, le traitement est possible et les chats peuvent vivre des années avec un traitement approprié. Le traitement va dépendre de la gravité des symptômes. Ce traitement est basé principalement sur une alimentation adaptée, visant à limiter l'apport de protéines et à limiter l'apport excessif de phosphore. Les aliments spécifiques pour animaux insuffisants rénaux contiennent peu de protéines mais elles sont de très bonne qualité. Vous pouvez trouver ces aliments chez votre vétérinaire.

      Lors des crises, il faut, comme dans l'insuffisance rénale aiguë, perfuser le chat. En effet, la perfusion permet de réhydrater le chat, de lui faire éliminer une partie des toxines accumulées dans le sang. La perfusion permet aussi de soutenir l'organisme. L'utilisation de vitamines plus particulièrement les vitamines D et B sont souhaitables.
      Le recours à des anabolisants peut permettre de lutter contre l'anémie et avoir un effet "coup de fouet".

    • La surveillance du chat insuffisant chronique :

      Les signes d'aggravation peuvent être variés mais vous devez faire plus particulièrement attention à:
      • une augmentation de la prise de boisson et donc de la quantité d'urines émises. Ceci indique souvent une aggravation de l'insuffisance rénale et votre chat doit revoir le vétérinaire.
      • une baisse d'appétit, un amaigrissement et/ou des vomissements chroniques. Il est bon, lors d'une insuffisance rénale chronique, d'effectuer régulièrement des bilans sanguins (dosage de l'urée et la créatinine sanguines). Les propriétaires et le vétérinaire peuvent ainsi surveiller l'évolution de l'insuffisance rénale.
    • Le pronostic :

      Il va dépendre des lésions rénales et du traitement mis en place. La durée de vie du chat malade qui reçoit un traitement approprié peut être très longue. Il est donc important de faire suivre le chat par un vétérinaire et d'éviter de lui donner des friandises, qui pourraient être néfastes pour ses reins. On ne peut réellement parler de souffrance qu'en phase terminale où les reins de l'animal ne fonctionnent plus du tout, dans ce cas, le chat «s'auto-intoxique». Il peut alors présenter des convulsions, être comateux. A ce stade, il ne reste plus de possibilité de traitement.


    Conclusion :


    Il faut amener régulièrement le chat insuffisant rénal chez un vétérinaire, ne lui donner qu'une alimentation adaptée, il pourra ainsi passer encore beaucoup de temps heureux aux côtés de ses propriétaires. Quand votre chat atteint l'âge de 8 ans, vous pouvez demander à votre vétérinaire de faire régulièrement des analyses de sang pour dépister au plus tôt une insuffisance rénale débutante. Le vétérinaire pourra ainsi prendre les mesures permettant de prolonger au maximum la vie de votre compagnon.


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  •  Le dégriffage mutile littéralement un chat. De plus c'est une opération qui peut mener à des complications physiques, émotives et comportementales. Il est faux de penser que dégriffage est un procédé anodin semblable à une manucure. Les griffes d'un chat sont une partie essentielle de son anatomie, essentielle pour son équilibre, sa mobilité et sa survie.

    Le dégriffage est un procédé chirurgical irréversible qui consiste en l'amputation de la 3ème phalange. C'est un procédé très douloureux avec un fort potentiel de complications secondaires. En plus d'être une partie intrinsèque du chat, ses griffes avant sont un moyen de défense. Vous pouvez penser, "mon chat ne va jamais dehors ." Mais si votre chat se retrouve accidentellement à l'extérieur et ne que vous ne pouvez pas le trouver ? Il est maintenant sans défense dans un environnement potentiellement hostile.

    Privé de ses griffes avant, un chat peut devenir insécure. Sa détresse peut s'exprimer sous différentes formes, comme par exemple des pipis sur votre couverture préférée. Se sentant sans défense, votre chat peut devenir hostile envers les humains (vous y compris) et les autres chats et devenir plus susceptible de mordre. Certains chats développent une aversion pour leur litière en raison de la douleur liée au grattage après l'opération.

    C'est pour ces raisons que de nombreux pays européens et d'ailleurs ont déclaré le dégriffage illégal car considéré comme inhumain. C'est le cas de :

     

    L'Angleterre
    L'Ecosse
    Le Pays de Galles
    L'Italie
    La France
    L'Allemagne
    Le Brésil


    La Suisse
    La Norvège
    La Suède
    La Nouvelle Zélande
    La Yougoslavie
    Le Japon
    L'Autriche
    L'Australie
    La Hollande
    L'Irlande du Nord
    L'Irlande
    Le Danemark
    La Finlande
    La Slovénie
    Le Portugal
    La Belgique


    Quelques photos de cet acte horrible et mutilant qui est encore pratiqué au Canada et au Québec !!!!!!!  

    Attention !!! images pouvant choquer ......

    http://declaw.lisaviolet.com/declawpics.html


    NON AU DEGRIFFAGE DES CHATS !!!!!!!!!!!!! 


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