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           Article écrit par Jean-Noël Le Kervadec . Né en 1969. Naturopathe à spécialité vétérinaire selon un parcours de professionalisation un peu spécifique effectué à l’étranger (2 ans d’éthopathologies canines, et équines, + exercice régulier du métier d’assistant spécialisé dans la clinique vétérinaire de mon père + 4 ans de formation professionnelle pour être certifié en naturopathie + 1 an 1/2 de spécialisation pour obtenir le Master permettant l’accès à l’activité de Recherche). Réside hors de France. Membre actif (comme praticien "brain-shaking") d’une association de santé naturelle animale.

    Publié le 5 décembre 2007 :

       Chaque année, l’injection de rappel vaccinal est communément admise comme un acte médical devenu incontournable. A tel point automatisé qu’on en oublie qu’il s’agit bien avant tout d’un acte médical. A ce titre, en médecine vétérinaire aussi, il est indispensable de se poser certaines questions. L’objectif est de poser des réponses accessibles à chaque propriétaire de chien ou de chat, afin qu’une vraie réflexion en liberté de santé animale puisse être délimitée.

    Depuis quelques années, les maîtres s’interrogent de plus en plus face à la forte recommandation des vétérinaires en matière de vaccination de leurs amis à 4 pattes. Ces personnes, pour lesquelles le bien-être de leur compagnon est primordial, se demandent en effet tout naturellement pourquoi leur chien ou leur chat doit subir un rappel chaque année alors que nous autres, humains, y compris nos enfants, ne sont pas assujettis à une "recommandation" si fréquente ?

    La dernière campagne publicitaire des laboratoires Virbac, mettant en scène des panneaux d’affichage avec le slogan "je l’aime, je le vaccine", récompensant les acteurs du secteur public (mairies en l’occurence) qui annonceraient le plus, a choqué plus d’un praticien en santé naturelle. A titre d’information, il est indispensable de savoir que le secteur de la vaccination représente, pour l’année 2006, 22% du chiffre d’affaires de Virbac, les produits antiparasitaires arrivant en premier avec 50%. Si on fait un rapide cumul, entre antiparasitaires et vaccins, 72% du CA est réalisé. Cela laisse place à un questionnement logique.

    Y-a-t-il réellement nécessité d’une vaccination annuelle chez le chien et le chat ?

    Virbac : Dernière campagne publicitaire nationale avec affichages "abri-bus" :
    De récentes recherches scientifiques ont démontré que cette répétition vaccinale posait plus de risques qu’elle n’apportait de bénéfices. C’est pour cette raison d’ailleurs que, depuis plusieurs années déjà, certains états des USA et certains pays comme le Canada (mais pas sur tout le territoire encore), ont proposé un protocole vaccinal réduit à trois voire quatre ans, avec une cessation définitive de la vaccination dès que le chat ou le chien entrait dans un âge avancé, où il devenait considéré "senior" (chez le chien, cet âge est variable selon la race). Quelques vétérinaires, dont Dr Charles Danten, mais aussi le Dr Loops, vétérinaire homéopathe, ont expliqué les dégâts et méfaits des vaccinations annuelles répétées tout au long de la vie de nos compagnons.

    En naturopathie de santé animale, rejoignant leurs confrères naturopathes en médecine humaine d’ailleurs à ce titre, depuis longtemps les praticiens ont établi le lien direct entre la survaccination et l’émergence de nouvelles maladies graves de plus en plus fréquentes : maladies auto-immunes, fibrosarcomes (souvent localisés d’ailleurs au point d’injection...), cancers débutant chez les adultes encore jeunes, anémie hémolytique à médiation cellulaire etc.

    Car, malgré que cet acte médical soit devenu routinier, il n’en reste pas moins qu’un vaccin n’est pas, et ne doit pas être considéré comme, un acte anodin dépourvu de risques. Sa pratique trop fréquente ne peut qu’engendrer un affaiblissement immunitaire, voire génétique, de nos animaux.

    Que démontrent les recherches en ce domaine ?

    Les principaux fabricants de vaccins canins/félins ont publié, il y a trois ans, leurs recherches, lesquelles indiquent clairement et explicitement que leurs propres produits confèrent une immunité minimale d’une durée de trois à quatre ans, parfois cinq même ! Ceci donne une accréditation toute légitime au choix des protocoles vaccinaux tous les 3-4 ans retenus par certains états comme on l’a abordé précédemment.

    D’autre part, des spécialistes en immunologie vétérinaire indépendants ont parallèlement publié des recherches dont les résultats sont en tous points similaires = la durée d’immunisation induite par un vaccin dépasse les trois ans pour la plupart. Eux estiment même que cette protection vaccinale, chez le chien et le chat, comme chez l’homme, avoisine les 10 ans.

    C’est que le Dr Schultz (professeur et titulaire de la Chaire des Sciences Pathobiologiques de l’EMV de l’Université de Wisconsin-Madison, état du Massachussets, USA) avait démontré depuis déjà pas mal de temps = en termes simples, ses travaux ont prouvé que la protection vaccinale de la plupart des vaccins administrés aux chats et aux chiens est développée et efficace pendant une petite dizaine d’années.

    Quel intérêt, donc, de leur injecter un rappel tous les ans ? Car c’est bien du maintien de leur bonne santé qu’il est question dans mon propos.

    Quelle est la position de la naturopathie en santé animale sur ce point ?

    Elle rejoint la conception des principales médecines holistiques, dont l’homéopathie en premier = nous estimons en effet, et ceci a été prouvé là encore par des recherches, que dès que la réponse immunitaire a été créée et intégrée dans l’organisme, il devient tout à fait inutile, voire dommageable, d’appliquer un rappel. A fortiori d’en appliquer plusieurs et tout au long de la vie.

    Si la réponse immunitaire n’a pas pu être créée et intégrée, re-vacciner n’a pas de sens. Cela n’augmentera en rien l’immunité à la maladie concernée, mais au contraire démultipliera les risques de vaccinoses (= maladies vaccinales)

    Un vaccin, qu’il soit à destination des humains comme à destination des animaux, n’est pas un acte routinier sans conséquences. Il est nécessaire que le maître s’interroge sur le bien-fondé de cette démarche. Il est utile à cet effet qu’il puisse disposer de supports où chercher l’information, car elle existe. C’est aussi l’objectif prioritaire des naturopathes que de communiquer autour des actes qu’ils estiment parfois conduits de façon déraisonnée.

    Y-at-il une loi qui nous oblige à vacciner tous les ans nos animaux ?

    Non aucune. Les vaccins sur nos chats et nos chiens ne sont nullement obligatoires pour les particuliers. Ce sont juste des recommandations, la plupart du temps émises par les laboratoires (pour des raisons financières évidentes ?), lesquels ne sont d’ailleurs pas soumis à indiquer sur les étiquettes de leurs injections ou produits vaccinaux les résultats de leurs recherches qui indiquent que la couverture de protection est assurée nettement au-delà d’une année.(cherchez l’erreur !..)

    Les éleveurs félins et canins trouveront grand intérêt à appliquer des protocoles à trois ans minimum, en se référant aux recherches d’immunologie en la matière. C’est à eux d’expliquer leur choix, responsable et préventif, aux futurs acheteurs, et de les sensibiliser de fait à cet acte médical parfois lourd de conséquences. En effet les chats de race, principalement, sont connus comme étant des sujets plus sensibles face à la maladie. Certains chiens de race le sont également. Ces animaux ont donc, plus que les "bâtards ou gouttières" besoin d’une sécurité renforcée en matière de vaccination.

    Alors les naturopathes ne vaccinent pas leurs animaux ?

    Il n’est pas possible de répondre à la place de nos confrères ; cependant, pour ma part, mes trois chiens ont été vaccinés une seule fois, pas avant l’âge de 12 mois, et sous couverture de protection homéopathique individualisée. Lorsqu’ils atteindront l’âge de 10 ans, et pour ceux dont la race n’établit pas que cet âge est déjà avancé, ils seront peut-être à nouveau vaccinés. Pas avant. Alors, inconscience ou ... grande prudence ?

    Et la rage alors ?

    Dans certaines régions, ou pour traverser certaines frontières, le vaccin contre la rage est obligatoire pour des raisons sanitaires compréhensibles. S’il n’est pas possible de se soustraire à la loi, afin de pouvoir emmener avec soi son animal en toute liberté, il reste cependant tout à fait possible (et recommandé) de pratiquer le vaccin sous couverture de protection avec des remèdes homéopathiques individualisés, qui s’administrent la veille au soir, une heure avant l’injection, une heure après et le soir même, voire le lendemain. Le coût total de cette couverture homéopathique n’atteint même pas 10 € - somme dérisoire lorsqu’on sait tous les risques qu’on fait éviter à son animal ... Pourquoi s’en priver ?

    Pour terminer :

    Il n’existe aucune loi, aucune obligation, aucun texte, indiquant que le protocole vaccinatoire tous les ans est indispensable et doit être respecté pour le chien et le chat familiers.

    Il existe par contre l’article 16-3 du Code Civil, qui établit clairement pour chacun la liberté de choix thérapeutique, concernant notamment l’acte vaccinal. L’animal étant considéré sous l’entière responsabilité des adultes qui en ont la charge, c’est à eux que revient le libre choix de le faire vacciner ou non, et à quelle fréquence.

    Quant à la primo-vaccination, comme son nom l’indique, elle ne doit être réalisé qu’une seule et unique fois = la première. Si le propriétaire décide, comme il en a le droit, de re-vacciner son chien ou son chat 3 ans, 5 ans ou 7 ans plus tard, c’est bien un rappel, et non une nouvelle primo-vaccination, que le vétérinaire devra injecter.

    En anturopathie, médecine reconnue pour ses grandes qualités en matière de prophylaxie, prévenir vaut toujours mieux que guérir.

    Je voudrais terminer sur une des règles, fondamentales, établie en son temps par Hippocrate (et qui fait partie de son fameux "serment") en matière d’acte médical = Primum, non nocere (en premier lieu, ne pas nuire)

    (Ma prochaine proposition portera sur le vaccin en lui-même = innocuité ? recommandations légales ? contre-indication vaccinale ? maladie vaccinale ?)

    Jean Noel Le Kervadec .

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    Risque vaccinal, vaccinose et réflexions à propos de l'innocuité des vaccins en santé animale :

    La législation de pratique vaccinale telle qu’elle est admise en médecine vétérinaire .

    (Article publié le 7 décembre 2007)

    Une vaccine est d’abord un accident vaccinal : trouble sévère qui peut survenir à l’occasion d’un vaccin ou d’un rappel. Si cet accident n’est pas immédiatement traité, il devient une vaccinose, maladie vaccinale, et sa chronicité s’installe sous forme pathologique. On se trouve alors face à une maladie, fibrosarcome, maladie auto-immune, cancer, qui va être traitée en-dehors de son contexte, sans être corrélée la plupart du temps à son origine vaccinatoire. Ainsi considérée, isolée de son étiologie élective, les chances de guérison sont très faibles.

    En médecine vétérinaire, l’ensemble vaccine+vaccinose est regroupé sous le terme de "risque vaccinal", lequel s’étend depuis l’apparition de la réaction, à la maladie ou jusqu’au choc anaphylcatique. L’immunologie vétérinaire estime que les deux principales causes du risque vaccinal sont une vaccination réalisée à tort, comme chez un animal pourtant considéré non vaccinable, ou une mauvaise application du vaccin (ce qui pourrait être en toute logique apparenté aux informations proposées précédemment sur ce site à propos de la durée de protection vaccinale réelle d’une seule injection )

    Il est noté également en immunologie vétérinaire, et ceci dans les cours traditionnels qui sont donnés aux futurs DMV, que "les effets indésirables de la vaccination sont des risques vaccinaux pouvant survenir chez l’animal pourtant vacciné selon les recommandations habituelles".

    L’innocuité du vaccin :

    Elle se mesure à la rareté de ses effets indésirables, à la composition la plus saine possible de sa fabrication, et à son application respectueuse des lois immunologiques. On peut estimer qu’aucune de ces trois conditions n’est respectée : les vaccinoses sont de plus en plus fréquentes, surtout chez le chat - dans la composition des vaccins la quantité d’hydroxyde d’aluminium est fort élevée - les lois immunologiques ne sont pas respectées au vu des recherches scientifiques sérieuses qui démontrent l’action durable d’un rappel sur plusieurs années.

    Le risque vaccinal devrait être considéré comme inacceptable en santé animale, étant donné que cet acte médical est avant un acte dit préventif !

    Il y a toutefois pour les vétérinaires des règles à respecter avant d’injecter un vaccin = ils doivent absolument procéder à la vérification que l’animal est bien en état d’être vacciné. On appelle ceci la "vaccinabilité " de chaque sujet. Le vétérinaire, comme tout médecin, doit aussi être en mesure de délivrer au maître l’étendue des informations fiables et sérieuses concernant ce vaccin, sa traçabilité, ses effets indésirables, son innocuité si elle existe vraiment, son pourcentage d’efficacité (en santé animale, on peut considérer que les vaccins sont en moyenne efficaces à 70%, parfois 80%, rarement 100% )

    Les contre-indications vaccinales en médecine vétérinaire :

    Elles sont destinées à empêcher les vaccines et vaccinoses lorsqu’un individu est susceptible de les déclarer à un taux plus élevé ou plus grave que d’autres sujets. Voici la liste des principales contre-indications à la vaccination en médecine vétérinaire = contre-indications générales, concernant surtout les vaccins vivants (ou à virulence résiduelle élevée), contre-indications qui ne sont pas forcément mentionnées, ou non explicitement, dans les fiches signalétiques. L’immunodépression, les maladies inter-récurrentes, le traitement par glucocorticoïdes, notamment, font partie de ces contre-indications générales.
    contre-indications particulières, fonction de l’état de santé de l’animal, de ses fragilités, de son dossier complet à la clinique etc. Un examen clinique attentif de l’animal doit être réalisé avant tout acte vaccinatoire, ainsi que l’indiquent les textes officiels de médecine vétérinaire, afin d’évaluer chez cet animal les risques d’hypersensibilité à un composant, l’état potentiel de gestation ou d’allaitement chez la femelle, la contre-indication de ce vaccin pour cette espèce etc. D’où l’intérêt que le dossier de suivi de chaque animal soit correctement enrichi par le vétérinaire ou son ASV à chacun des visites ...
    contre-indications au rappel vaccinal chez un animal qui a déjà présenté une réaction d’hypersensibilité, une vaccine identifiée, ou qui souffre déjà d’une maladie vaccinale. Dans ce cas, il faut soit modifier la stratégie vaccinatoire, soit cesser de procéder au rappel jusqu’à nouvel ordre.

    L’immaturité immunitaire des nouveaux-nés de moins d’un mois :
    le processus de mise en place immunitaire durant la première année de vie chez tout mammifère, renforcé par l’allaitement naturel mais qui a besoin de se consolider sous l’activité normale du thymus (activité qui décroît ensuite dès la fin de la première année de vie)
    L’affaiblissement naturel de la femelle qui vient de mettre bas, l’accouchement entraînant une modification normale ponctuelle de l’activité hormonale .
    les individus vivant au contact de nouveaux-nés peuvent infecter ceux-ci ; ces compagnons, même adultes, en contact direct avec les bébés ne doivent donc pas être vaccinés tant que la portée n’est pas suffisamment âgée.
    Enfin, les textes indiquent clairement que le vétérinaire est tenu de = 1)prévenir le propriétaire de la survenue possible d’une réaction vaccinale, laquelle doit disparaître en 48 heures, 2) de lui en expliquer les symptômes en fonction du vaccin reçu, et 3) d’informer des précautions à observer à la maison concernant l’animal venant de recevoir un vaccin = repos, alimentation fraîche et équilibrée, contrôle de l’état général, de la température, pendant quelques jours.

    Vaccinabilité des chiens et des chats :

    Un animal est considéré non vaccinable quand il répond à l’une ou à plusieurs des catégories suivantes :

    Il est déjà porteur de la maladie ciblée par le vaccin (incubation, portage sain, sont compris)
    Il a un risque élevé d’exposition à cette maladie dans les jours qui suivent le vaccin
    Il est porteur d’une maladie infectieuse et non encore guéri
    Il est parasité (helminthes, ectoparasites, etc.) : à ce titre soit la maladie parasitaire doit être guérie avant d’envisager le vaccin, soit un traitement anthelminthique doit être réalisé (vermifuge), au moins une semaine avant de procéder au vaccin ou à son rappel.
    Il a déjà manifesté une réaction vaccinale, une hypersensibilité, lors d’une vaccination précédente
    Il souffre d’une maladie vaccinale ou d’une maladie grave (fibrosarcome, maladie auto-immune, cancer etc.)
    Virulence résiduelle des vaccins et risque vaccinal

    Un ensemble d’éléments microbiens, ou non microbiens mais potentiellement dangereux, présents dans le vaccin peuvent occasionner un risque non négligeable pour l’animal, même adulte et en bonne santé :
    La persistance de la capacité d’infection et de multiplication des vaccins vivants, qu’ils soient ou non atténués
    La persistance d’une partie (loin d’être infime) des toxines, endotoxines et enzymes dans le vaccin. Les endotoxines sont, à ce titre, des éléments bactériens dont il est particulièrement difficile de se débarrasser.
    La présence de certains composants ou substances reconnues toxiques, tels que les dérivés aluminiques (conservateurs), ou des mycotoxines (on se demande bien ce qu’elles font dans un vaccin, soit dit en passant...)
    Ainsi, les vaccins vivants sont considérés comme étant les plus agressifs en santé animale. Ce sont généralement les plus pratiqués, même sous leur forme dite atténuée.

    Manifestations les plus fréquentes d’une réaction vaccinale :

    Réaction locale, située le plus souvent autour du point d’injection ou à son endroit = douleur, inflammation, gonflement, prurit, chute de poils ...
    Réaction générale, qui doit disparaître sous 48 heures pour pouvoir être considérée comme normale = légère hyperthermie, manque d’entrain, manque d’appétit, besoin d’être "scotché" au maître .
    Si une réaction vaccinale persiste au delà de cette durée de 48 heures, il est indispensable que l’animal soit mis sous protocole homéopathique sans attendre, l’homéopathie demeurant bien la seule médecine réellement en mesure de traiter en profondeur la relation "le sujet/sa vaccine", ainsi que de prévenir la déclaration de vaccinoses, et reconnue à cet effet. (les travaux sur le sujet sont répandus et nombreux)

    Il faut savoir que la réaction vaccinale apparaît souvent rapidement après (quelques heures, une journée) l’injection mais pas systématiquement. Un délai d’une petite semaine n’est pas si rare avant l’expression de la réaction.

    La réaction vaccinale diffère de la vaccinose, qui, elle, est une maladie vaccinale (qui deviendra chronique, le plus souvent grave et difficilement guérissable si elle n’est pas considérée rapidement comme telle), suite à une réaction durable, aux manifestations non considérées normales, et non prise en charge.

    Pour conclure ;

    Il est impératif que chaque propriétaire d’animal connaisse l’ensemble du critère de vaccinabilité de son chien ou de son chat, mais aussi les contre-indications générales ou individuelles à la vaccination. Un animal malade, ou allergique reconnu, même en voie de guérison, mais pas encore guéri, ne doit en aucun cas être vacciné, ceci est clair dans les textes, comme nous venons de le voir. Un animal immunodéprimé (quelle que soit la maladie concernée dans son espèce) constitue une contre-indication au rappel des vaccins. Une femelle gestante ou allaitante, un sujet trop jeune (bébé) ou vivant auprès de très jeune, un animal parasité par des vers, un animal sous glucocorticoïdes, sont autant de cas où la vaccination devient une contre-indication momentanée.

    Il est faux de croire qu’un rappel "ne peut pas attendre". Au contraire, c’est un gage de professionalisation, de sérieux, que de patienter le temps que l’animal remplisse toutes les conditions nécessaires pour recevoir son rappel.

    Le cas des maladies dépistables :

    Comme nous l’avons vu précédemment, le vaccin ne doit pas être injecté dans le cas où l’animal peut être porteur sain ou en incubation de la maladie pour lequel ce vaccin vise la prévention. Le vétérinaire doit donc expliquer au propriétaire la nécessité de procéder au dépistage de la maladie en question avant de vacciner l’animal. Vous comprenez bien les dégâts (ravages serait un terme plus juste) que peuvent engendrer un vaccin contre la leucose sur un chat porteur de la leucose ... par exemple. Cette règle est valable tout autant pour les maladies non dépistables : un chat porteur du coryza ne doit pas être vacciné contre le coryza, un chien souffrant de la toux du chenil ne doit pas être vacciné contre la toux du chenil, et ainsi de suite.

    En règle générale, s’il ne fallait se souvenir que d’une seule loi = un animal malade, quelle que soit sa maladie, ne doit pas être vacciné tant qu’il n’est pas considéré comme guéri.

    Nous pouvons tous agir en prévention : soit en appliquant systématiquement une couverture de protection homéopathique individualisée (et non passe-partout... car le remède valable pour l’un n’est pas forcément celui de l’autre) sur un animal effectivement vaccinable (tous les critères de la vaccinabilité sont alors remplis), soit en déclarant aux autorités concernées, de manière sobre bien entendu, les constatations des réactions vaccinales engendrées sur notre animal à propos de tel vaccin (mentionner son nom, son numéro de lot, sa marque, tout ce que vous possédez comme informations à son sujet sur le carnet de santé de l’animal)

    Les réactions vaccinales, vaccines et vaccinoses, sont en effet loin d’être des cas isolés. La santé animale n’est pas un jeu, elle obéit à des textes stricts. Il est essentiel que les maîtres deviennent pleinement acteurs, et non plus spectateurs, en matière de sécurité pour le maintien en santé de leur compagnon.

    Jean Noel Le Kervadec . 


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